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Au lendemain du discours télévisé de Macron, son contenu est examiné à la loupe et débattu parmi tous ceux qui se sont mobilisés, ces dernières semaines. Verdict : « enfumage ». En particulier, « l’augmentation du SMIC de 100 euros » n’en est pas une : elle comprend la revalorisation automatique du SMIC prévue en janvier 2019 ; et pour le reste, elle consiste en une augmentation de la « prime d’activité », qui ne coûtera pas un centime au patronat – et ne sera pas prise en compte dans le calcul des droits à la retraite.

Du 16 au 18 novembre dernier, la deuxième école francophone de la Tendance marxiste internationale (TMI) s’est tenue à Genève. Durant deux jours, plus de 70 militants et sympathisants y ont participé, venus de Suisse, de Belgique, de France, du Québec, d’Angleterre et d’Allemagne.

Depuis le 1er décembre, les journaux télévisés passent en boucle les images des affrontements qui ont embrasé Paris. Journalistes et politiciens se relayent, jour et nuit, pour « condamner les violences » – à l’exception notable des violences policières, qui ont fait au moins un mort, de nombreux blessés et visent sans cesse des rassemblements pacifiques. Les manifestations de lycéens sont brutalement dispersées. Lundi, les ambulanciers mobilisés ont subi le même sort. Pendant que la société officielle baigne l’Arc de Triomphe de ses larmes hypocrites, les grenades lacrymogènes et les coups de matraque pleuvent aux quatre coins du pays.

En France, des centaines de milliers de personnes participent depuis la mi-novembre au mouvement des gilets jaunes, à travers divers blocages, pour manifester contre la hausse des taxes sur le carburant et, de manière générale, contre la vie de plus en plus chère. Ce mouvement est le résultat inévitable d’une crise économique bien palpable, rendue de plus en plus importante par le gouvernement Macron actuel; entre les coupes dans les aides sociales, l’augmentation de taxes et autres mesures d’austérité, le mouvement des gilets jaunes témoigne d’un étouffement de la population française, étranglée par la stagnation des salaires et la hausse continuelle du coût de la vie.

Le discours de Macron, mardi matin, était une longue, une interminable provocation. Alors que les gilets jaunes exigent, au minimum, des mesures immédiates contre la vie chère, le Président a surtout parlé de la situation du monde à l’horizon 2050. Il ne nous a épargné aucune considération de « méthode » et de « pédagogie ». Mais pas une seule mesure concrète n’a été annoncée. La modulation des taxes en fonction du cours du pétrole n’est pas une mesure concrète : c’est une hypothèse vague, non chiffrée et sans échéance.

La mobilisation des gilets jaunes marque une étape importante dans le développement de la lutte des classes en France. Sans parti, sans syndicat, sans organisation préexistante, des centaines de milliers de personnes ont participé à des actions de blocage, balayant d’un revers de main les pseudo-concessions et les menaces du gouvernement. Ils sont soutenus par une grande majorité de la population. Leur détermination est à la hauteur de leur colère et de leurs souffrances. Ils brûlent d’indignation contre un gouvernement qui ne cesse d’accroître la pression fiscale sur les travailleurs, les retraités et les classes moyennes, pendant que les plus riches bénéficient de toutes sortes d’«

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Le 7 novembre 1917, les Soviets prenaient le pouvoir, en Russie, sous la direction du Parti bolchevique. Le 7 novembre 1932, à l’occasion de son 15e anniversaire, Trotsky fit une conférence sur la révolution d’Octobre, au Danemark, à l’invitation d’une association d’étudiants social-démocrates danois. Trotsky prit la parole en allemand, au stadium de Copenhague, devant 2500 personnes. Le gouvernement danois avait interdit la radiodiffusion de la conférence, invoquant des objections du roi et de la cour…

Bolsonaro a remporté le second tour des élections présidentielles brésiliennes avec 55 % des voix, l’emportant sur Haddad – le candidat du Parti des Travailleurs (PT) – qui en a obtenu 45 %. Le moindre espoir d’un miracle de dernière minute a été écrasé. Ce résultat est un revers pour la classe ouvrière et les pauvres. Nous devons comprendre ce qu’il signifie, ce qui a mené à cette situation et quelle stratégie devrait suivre le mouvement ouvrier confronté à ce gouvernement réactionnaire.

Début juin, les ouvriers de l’usine de postes à souder « JASIC Technologies », à Shenzen, ont tenté de créer un syndicat pour se défendre contre les abus de leur direction. S'en est suivie une confrontation directe avec l’Etat chinois.

Le 30 août dernier, le premier ministre ontarien Doug Ford a annoncé qu’il forcera les universités et les collèges à appliquer une soi-disant « politique de liberté d’expression ». Soyons très clairs : cette « politique de liberté d’expression » est en fait une loi anti-manifestation, une muselière pour les étudiants qui veulent manifester de façon légitime contre les fascistes et les racistes sur les campus. Ce double discours orwellien signifie que Ford souhaite défendre la « liberté d’expression » de ses amis de droite tout en privant les étudiants et les

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Pour une deuxième année consécutive, a eu lieu dimanche dernier la grande manifestation contre le racisme. Les milliers de manifestants s’étaient réunis notamment pour dénoncer le gouvernement Legault et ses politiques annoncées en matière de signes religieux dans le secteur public, qui constituent une attaque évidente sur les musulmanes. Les marxistes de la Riposte socialiste étaient présents en grand nombre.

Il y a un an, le référendum sur l’indépendance de la Catalogne du 1er octobre marquait un tournant dans la situation politique catalane et à travers tout le territoire espagnol. « L’Octobre républicain » a vu les masses abruptement entrer dans l’arène politique. Cette impressionnante mobilisation de la base, qui a défié l’appareil d’État et les hésitations des dirigeants de la Generalitat (parlement catalan), est devenue l’une des plus grandes menaces qu’a connues le régime de 1978 en 40 ans d’existence.

L’élection québécoise de ce lundi marque la fin d’une époque. L’appui aux deux partis de l’establishment, le PQ et les libéraux, s’est effondré et a atteint son niveau le plus bas dans l’histoire. C’est la CAQ qui en a profité, elle qui formera un gouvernement majoritaire. Mais cette élection marque aussi une polarisation à gauche avec Québec solidaire qui a plus que doublé son pourcentage du vote et est passé de trois sièges à dix. Cette situation sans précédent ouvre une nouvelle période de lutte de classe contre le gouvernement caquiste.